La formation à ARBOCARTO a été assurée auprès des services de lutte antivectorielle des Agences Régionales de Santé (ARS) de la Réunion (site de Sainte Clothilde) les 25 et 26 septembre, et de Mayotte les 09 et 10 octobre (site de Mamoudzou). La qualité de l’accueil au sein de ces deux agences a permis de favoriser un climat d’échange très fructueux, venant consolider un lien de partenariat durable entre secteurs académique et opérationnel.

En parallèle de ces activités de déploiement et de transfert d’un outil opérationnel, Mathieu Castets et Renaud Marti ont participé à des échanges scientifiques à l’échelle régionale, visant à répondre aux enjeux actuels et à venir, notamment sur la prise en compte des impacts des changements climatiques et environnementaux sur les maladies infectieuses, avec deux modèles ciblées la dengue et la leptospirose, toutes deux émergentes dans la région et dites climato-sensibles. Ces échanges ont eu lieu notamment pendant les journées scientifiques du dispositif en Partenariat One Health OI tenues à St Marie à La Réunion du 27 au 29 septembre 2023 et pendant l’atelier du projet MACATIA2 (PI Kévin Lamy, OSU CNRS) tenue avec le Vector Biology and Control Division (VBCD) et le Central Health Laboratory (CHL) du MoHQL de Maurice à l’ile Maurice les 04 et 05 octobre 2023.

La poursuite de cette co-construction intersectorielle, académique et opérationnelle, guidée par les investissements et développements centrés sur l’outil ARBOCARTO dans le cadre du dispositif en Partenariat One Health Océan Indien (dp OHOI) est en bonne voie. Des travaux sont envisagés pour étendre les sorties actuelles ARBOCARTO (densité de population de moustiques, et estimation du R0 en considérant une population humaine statique), en considérant un couplage avec un modèle de mobilité humaine qui permet d’évaluer et de considérer la dynamique d’introduction de la dengue par des voyageurs virémiques (Pachka Hammami, UMR ASTRES). Ce risque, en association avec les impacts des changements climatiques et environnementaux, concerne aussi bien l’échelle régionale (territoires insulaires du sud-ouest de l’Océan Indien) que continentale (risque d’introduction en Europe).